Imploro tu piedad, única Tú a quien amo,
desde la sima oscura en que mi alma ha caído.
Es un triste universo de plomizo horizonte,
donde en la noche nadan el horror, la blasfemia;
un sol casi apagado medio año se cierne,
y el otro medio año cubre al mundo la noche;
región es más desnuda que las tierras polares,
—¡ni animales, ni arroyos, ni bosques, ni verdores!
Pues no existe en el mundo horror que sobrepase
a la fría crueldad de este gélido sol
y a esta noche sin fin que el viejo Caos semeja;
y yo envidio la suerte de las bestias más viles
que pueden sumergirse en su estúpido sueño,
¡Tan lenta la madeja del tiempo que se devana!
J’implore ta pitié, Toi, l’unique que j’aime,
du fond du gouffre obscur où mon coeur est tombé.
C’est un univers morne à l’horizon plombé,
où nagent dans la nuit l’horreur et le blasphème;
un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois,
et les six autres mois la nuit couvre la terre;
c’est un pays plus nu que la terre polaire
— ni bêtes, ni ruisseaux, ni verdure, ni bois!
Or il n’est pas d’horreur au monde qui surpasse
la froide cruauté de ce soleil de glace
et cette immense nuit semblable au vieux Chaos;
je jalouse le sort des plus vils animaux
qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide,
tant l’écheveau du temps lentement se dévide!