En las sendas pensamos cosas puras,
uno al lado del otro, fugitivos,
cogidos de la mano, y pensativos
en medio de las flores más oscuras.
Íbamos solos, como enamorados,
entre la verde noche del sendero,
compartiendo el fugaz fruto hechicero
del astro que aman los enajenados.
Después, muy lejos, en la sombra densa
de aquel íntimo bosque rumoroso,
morimos -solos!- sobre el césped blando.
Y arriba, en medio de la luz inmensa,
¡oh, amigo del silencio más hermoso,
nos encontramos otra vez, llorando!
Nous avons pensé des choses pures
Côte à côte, le long des chemins,
Nous nous sommes tenus par les mains
Sans dire… parmi les fleurs obscures;
Nous marchions comme des fiancés
Seuls, dans la nuit verte des prairies;
Nous partagions ce fruit de féeries
La lune amicale aux incensés
Et puis, nous sommes morts sur la mousse,
Très loin, tout seuls parmi l’ombre douce
De ce bois intime et murmurant;
Et là-haut, dans la lumière immense,
Nous nous sommes trouvés en pleurant
Ô mon cher compagnon de silence.